"J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire

dimanche 23 octobre 2011

Fondements théoriques et techniques de relaxation


Voici un document synthétique et intéressant sur les bases théoriques de la relaxation.

http://www.chups.jussieu.fr/polysPSM/psychomot/relaxation1/relaxation1.pdf

mercredi 20 avril 2011

Relaxation et tarot psychologique


Notre héros, après avoir pris conscience de son potentiel, de ses talents, se met en marche avec une vivacité propre à sa jeunesse et sa motivation.

Sur son chemin, il rencontre un premier personnage qui n’est autre que la Papesse.


La Papesse :

Cette carte représente une femme coiffée d’une couronne tenant un livre ouvert sur ses genoux. Elle protège l’entrée du temple.

Elle est une représentation de Gaïa, la déesse Mère, la mère Nature, symbole de fécondation et de création.

La Papesse représente notre incarnation de la naissance à la mort.

Elle est le début du chemin sacré par lequel le bateleur va vivre les transformations de la vie. En ce début de parcours, il va « canaliser les forces intuitives par sa volonté et sa concentration », et tenter de « maîtriser la mémoire du monde »[1]. Par mémoire du monde, nous pouvons entendre, tout

ce que l’humain a acquis à travers les âges de son évolution, mais également à travers les ancêtres propres à sa famille.

Cette carte signifie : l’intuition, la gestation, la concentration, l’étude, la réflexion, la connaissance.

Le bateleur a tout les éléments nécessaires à son voyage ; dans cette seconde lame, il se pose afin d’étudier, de méditer sur le chemin à suivre. Il fait confiance à son intuition pour le guider dans cette aventure de la connaissance de soi, de l’évolution vers soi.

Exercice :

Intuition ou l’écoute du cœur

Asseyez-vous confortablement. Prenez le temps d’observer attentivement la seconde lame des arcanes majeurs. Vous pouvez ensuite fermer les yeux et visualiser éléments par éléments cette carte sur l’écran de votre mentale. Au besoin ouvrez à nouveau les yeux pour parfaire un détail. Quand l’image est nette, faites la descendre dans votre cœur. Là, imaginer que cette femme bienveillance et sage vous parle. Que vous dit-elle ? Vous conseille-t-elle quelque chose ? Laissez les images apparaître spontanément comme pour un rêve. Votre attention reste seulement centrée sur l’image de la Papesse.

Il n’y a rien de magique. Si aucun élément n’apparaît, réessayez un peu plus tard. Peut être votre intuition se manifestera-t-elle dans une situation du quotidien. N’attendez rien de particuliers. Observez !

Relaxation :

Prenez maintenant le temps de vous assoir ou de vous allonger confortablement.

Sentez les points de contact de votre corps avec le sol. Sentez votre corps qui respire ; à l’inspire le ventre se soulève, à l’expire, il descend. Laissez-vous bercer par le rythme de votre respiration. Si vous connaissez la rotation de la conscience pratiquez-la, sinon laissez votre conscience sur les points de contact de votre corps avec le support ou sur votre respiration.

Voyez maintenant devant vous l’image d’un arc-en-ciel. Puis, voyez bien la première couleur, la couleur rouge. Imaginez qu’à l’inspiration vous captiez la couleur rouge de l’arc-en-ciel et qu’à l’expiration vous le fassiez glisser dans tout le corps cette couleur. Puis vous visualiser la couleur orange. Cette fois, vous inspirez la couleur orange et à l’expire faites la glisser dans tout le corps de la tête aux pieds. Continuez le processus en passant successivement aux couleurs : jaune, verte, bleu cyan, bleu indigo, Violet.

Puis, pour terminer, inspirer la couleur dorée ou la lumière et à l’expire faites glisser cette couleur ou lumière dans tout le corps !

Vous êtes maintenant au pied de l’arc-en-ciel. Il est là comme un grand et large pont. Il est comme le début du chemin. Vous pouvez emprunter ce chemin pour vous rendre où c’est juste pour vous, afin de réaliser votre projet, votre but.

Vous avancez avec prudence afin d’identifier, de vivre pleinement chaque étapes qui vous conduit à votre but. A chaque pas, à chaque phase du parcours, vous gagnez en sagesse et en lucidité. Vos actions sont plus justes car vous connaissez vos motivations et votre fonctionnement. Vous apprenez des obstacles et des erreurs. Et à mesure que vous évoluer vous agissez avec de plus en plus de discernement.

Votre sagesse intuitive vous a livré les buts et les axes principaux de réalisation ; vous vous agissez avec lucidité.

Arrivez de l’autre côté de l’arc-en-ciel, observer le chemin effectué. Prenez conscience des sensations qui vous vivez après avoir réalisé votre but, votre projet. Profitez pleinement de cette expérience de réussite.

Puis laissez l’arc-en-ciel s’estomper et disparaître. Gardez de ce voyage, ce qui est juste
pour vous.

Pratiquez trois respirations.

Préparez-vous à présent à quitte votre relaxation.

Prenez conscience de votre corps sur le sol ou sur la chaise. Conscience de votre environnement, du moment de votre pratique.

Avant d’ouvrir les yeux imaginer les gestes que vous ferez pour saisir le papier et le crayon, pour noter les souvenirs de ce voyage dans votre carnet de pratique.

La relaxation est terminée, passez à l’action et noter.


[1] « Mythes et tarots, le voyage du bateleur » Dicta et Françoise – Editions : Mercure de France 1983

vendredi 18 mars 2011

Historique des méthodes de relaxation - Première partie

L’histoire des méthodes de relaxation a été précédée d’une très longue préhistoire qui est presque en même temps une géographie de la relaxation.

En tous temps, en tous lieux se retrouve cette vieille préoccupation humaine d’établir un équilibre de toute la vie, un rythme harmonieux entre les phases d’activité et celles de repos, entre l’effort vers un but extérieur au sujet et l’effort en vue de se reconstituer lui-même. Ces premières recherches n’ont pas toujours, et de loin, été inspirées par des préoccupations philanthropiques ou même altruistes, souvent au contraire par un souci très pragmatique et égoïste d’obtenir un meilleur rendement (du travail des esclaves par exemple) ou une meilleure organisation de soi-même. Elles ont été en général appuyées sur des arguments empruntés à des théories plus ou moins philosophiques à la recherche d’une forme de sagesse et sur l’observation des grands rythmes de la nature : jour et nuit, saisons, battements cardiaques, souffle respiratoire, plus ou moins idéalisés, édifié ou idolâtrés. C’est dire que ces considérations rejoignaient des perspectives cosmologiques beaucoup plus larges touchant parfois même à une certaine mystique. « Dieu conclut au septième jour l’ouvrage qu’il avait fait et il se reposa, et il bénit le septième jour et il le sanctifia »
dit la Genèse.

La plus célèbre expérience psychophysiologique proche de la relaxation est indiscutablement le yoga. La mentalité hindoue qui méconnaît, ou plutôt qui nie la distinction du corps et de l’âme était bien prête à concevoir cette alliance de psychophysiologie technique et de mystique pratique. Les débuts du yoga semblent remonter au 3ème et peut-être 4ème millénaire avant Jésus-Christ, bien qu’il ait été codifié surtout par Patanjali quatre ou cinq siècle après Jésus-Christ.

La racine YUG (comme dans nos langues joug) signifie que le yogi est joint, d’abord joint en lui-même dans sa totalité et non pas rattaché à quelque « autre » extérieur. Il ne s’agit pas d’une expérience tournée vers une autre personne, comme l’est dans la perspective religieuse judéo-chrétienne l’extase mystique tendue vers la personne de Dieu, ou dans le domaine des relations humaines, la relation amoureuse.

C’est au contraire une union en soi-même, une entrée en soi-même, avec une conscience lucide obtenue par une activité de soi-même sur soi. L’adepte s’efforce d’y parvenir par une longue ascèse où il ne compte que sur lui-même, grâce à un entraînement méthodique, qui, par paliers successifs, le conduit à un nouveau mode d’être. Le yoga est donc une pratique utilisant des attitudes et des conduites de plus en plus maîtrisées, exploitant le conditionnement corporel de la vie de l’esprit ; c’est en même temps un « sadhana » « tâche d’autoréalisation », une entreprise contre nature devant aboutir à la conquête de la nature intérieure, ou à un comportement autoréglé, voulu, auto-disciplinaire, individuel. Ceci conduit non à la suppression ou à la réduction des appétits vitaux, mais à leur exploitation à des fins dites mystiques – au sens hindou du terme – c'est-à-dire propres à conférer au sujet l’union de lui-même en lui-même.

C’est encore une technique psychagogique, non pas pour libérer l’esprit – qui n’existe pas en soi dans cette perspective – mais pour intégrer ou réintégrer peu à peu dans la conscience et le vouloir les rythmes respiratoires, ceux de la circulation, de l’influx nerveux, etc.

L’adepte doit toujours poursuivre cet effort qui nécessite d’être approfondi pour tendre à la possession de toutes les énergies vitales, à la commande de tous ses organes. Et comme ses sens et ses organes le mettent en rapport avec les rythmes et l’énergie cosmique, sa perception du monde et son pouvoir sur le monde pourraient s’étendre indéfiniment tandis que le monde cosmique pourrait réciproquement retentir en lui dans une sorte de fusion réciproque. On comprend que cette ubiquité, cette omniprésence soit d’obtention difficile, mais on perçoit en même temps dans quelle perspective régressive se situe cette expérience et sa signification psychanalytique, aux frontières du sentiment océanique et de l’univers prégénital, indifférencié et anobjectal[1]

L’Inde s’est toujours préoccupée de toutes ces techniques psychagogiques. Elle ne les a pas repoussées comme des tentations dangereuses ou maléfiques pourraient conduire l’homme au sentiment nostalgique de sa toute-puissance ou à se faire diaboliquement l’orgueilleux égal de Dieu. Elle s’est au contraire passionnée pour ces pratiques ascétiques dans la mesure où elles pouvaient conduire à une libération par la fusion avec le cosmos panthéifié.

Samâdhi, le recueillement, et Dhyâna, la méditation, sont les opérations décisives du yoga, dans la tradition, bouddhique. Ce sont des concentrations, démarches beaucoup plus intenses que ce que nous appelons effort d’attention. Il ne s’agit nullement d’une réflexion ou d’une rationalisation qui mettrait au premier plan la lucidité intellectuelle. Précisément il s’agit d’exclure a priori tout contenu banal de la pensée – comme le raisonnement sur des phénomènes extérieurs – pour obtenir beaucoup plus : une « application dense et tenace de la vitalité consciente sur quelque point du corps ou quelque partie du cosmos ». Ces concentrations psychophysiologiques intenses, répétées, peuvent aboutir à des intuitions plus ou moins extatiques, à des sentiments d’influence plus ou moins délirants et aussi à des gestes ou attitudes corporelles qu’on peut observer et décrire du dehors. Ces gestes extérieurs de même que les postures mentales sont étroitement impliqués dans une même jonction psychophysiologique que réalise idéalement le yoga.

Mais l’Inde ne fut pas seule à préparer – de très loin – la voie aux expériences de relaxation. Dans la même gamme panthéistique on retrouve en Iran une autre « expérience psychique », celle des soufis. Ceux-ci parviennent à une sorte d’extase ou de choc mental en perfectionnant une véritable technique de l’évanouissement.


"La Relaxation"

Dr J-G LEMAIRE

Editions : Petite bibliothèque Payot



[1] Cette remarque nous paraît très importante sur deux plans très différents : d’une part, au point de vue pratique, car elle fait comprendre la parenté de ces expériences régressives, fusionnelles, de structure prégénitale avec les expériences, fusionnelles, de structure prégénitale avec les expériences vécues de dépersonnalisation ou de transformation du schéma corporel avec ou sans angoisse que nous aurons l’occasion de décrire au cours de la relaxation.

D’autre part, sur un plan théorique, il est intéressant de noter la différence enter deux états d’esprits :

Le premier, de tradition hindouiste s’attache un sentiment autophilique très accentué, cherche à réaliser une fusion indifférenciée avec l’univers matériel et se continue en une mystique conduisant à des positions panthéistes dont l’aboutissement est le nivâna.

L’autre, d’inspiration judéo-chrétienne, culpabilise cette orientation égocentrique, favorise l’extraversion, valorise le service du prochain comme une personne distincte, et peut conduire sur le plan mystique, à l’extase, où Dieu est adoré aussi comme personne distincte par sa créature, distincte elle-même.

mardi 25 janvier 2011

Qu’est-ce que le stress ? (1)

Généralités

D’où est issu le concept de stress ?

Le mot stress vient du latin « stringere » qui signifie serrer. En vieux français il a donné « estrece » qui veut dire « étroitesse, oppression ». Ces mots ont voyagé et ont donné « stress » en anglais.

Au XVIIe siècle les anglais l’employaient avec le sens de malheur, difficulté, adversité, affliction. Par la suite, ce terme a été principalement utilisé pour évoquer les phénomènes physiques de pression mécanique et en métallurgie.

Puis la médecine emploiera le mot stress comme une métaphore pour son application médicale.

Beaucoup de chercheurs se sont intéressés au stress. Mais c’est Hans Selye (physiologiste) qui est considéré comme le « père » de la conception moderne et scientifique du stress. Ses recherches, au cours des années 1930, lui ont permis de définir le stress « comme le résultat non spécifique (c’est-à-dire commun) de toute demande imposée au corps que l’effet soit mentale ou somatique. » Il parle de Syndrome Général d’Adaptation (SGA).

Ce modèle de stress comporte trois étapes :

- l’alarme, nous mobilisons nos ressources,

- l’adaptation appelée également phase de résistance au stress, nous appliquons nos ressources,

- l’épuisement, l’organisme a utilisé tout son potentiel. Il lui faut se régénérer.


« Bien que ce modèle soit aujourd’hui discuté, dans la mesure où les choses sont plus complexes que ne le pensait Selye, il est encore utile pour comprendre la chronologie d’un certain nombre de réactions de stress. Car on observe … chez un humain soumis à des stresseurs aigus, ces trois grandes étapes. »1

Après Selye, d’autres chercheurs ont travaillé sur ce sujet et ont permis une compréhension pluridisciplinaire et interactionniste du phénomène.

C’est sur ce modèle que nous appuierons notre explication des processus de stress.

Il faut avant tout distinguer le stresseur (stimulus) et la réaction de stress (le ressenti), car le stimulus est ce qui déclenchera le processus et la réaction chez un individu. Cette « réaction en chaîne » pourra aboutir à des conséquences plus ou moins grave pour l’individu.

Les stresseurs => processus de stress => les réactions de stress => les conséquences

(Les stimuli) (Moi, ce que je ressens) épuisement, maladies

Nous nous disons alors :

« C’est stressant » « je suis stressé »

Le stresseur n’est pas la cause du stress, mais ce qui l’active.

Le processus de stress engendré s’observera selon deux principaux mécanismes :

- biologiques,

- psychologiques.

REACTIONS BIOLOGIQUES : STRESSEURS => HORMONES => REACTIONS SOMATIQUES

REACTIONS PSYCHOLOGIQUES : STRESSEURS => PENSEES=> REACATIONS EMOTIONNELLES ET COMPORTEMENTALES


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1 « Le stress au travail » - Patrick LEGERON – Editons : Odile Jacob- 2003 – 381 pages – p.134