"J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire

mardi 18 septembre 2012

La rentrée en légèreté

Pour une rentrée en légèreté voici un petit exercice issu du livre de Jacques de Coulon, " les méditations du bonheur" aux éditions Payot.

Je trie mes désirs :
Faites un tableau en trois colonnes : les désirs naturels et nécessaires ; les désirs naturels mais non nécessaires et les désirs ni naturels ni nécessaires.
Trouvez des exemples dans votre vie pour ces trois types de désirs.
Puis posez-vous cette question : quel est le type de désir qui domine dans mon existence ?
Et n'oubliez pas : pour être vraiment heureux à la mode épicurienne, renforcez les désirs naturels et nécessaires, pratiques l'art de la simplicité.

vendredi 8 juin 2012

Latéralité cérébrale et rythmes ultradiens.

On appelle rythme ultradien un rythme biologique qui a une périodicité inférieure à vingt-quatre heures. Rossi a remarqué qu’il y avait une période de vingt minutes toutes les trois heures particulièrement propice pour entrer dans un état profond de conscience. Il ne s’agit pas d’un rythme de quatre-vingt-dix minutes comme pendant le sommeil, mais de cent quatre-vingt minutes environ[1]. Les cinq offices de la prière monastique, les cinq prières quotidiennes des musulmans suivent ce rythme.
Une série d’observations originales faites dans un ashram au Bihâr (Inde) a retrouvé cette périodicité de trois heures surtout avant l’aube et l’après midi[2]
Elle est liée à l’alternance de l’ouverture des narines, fait connu depuis des millénaires par les yogis et depuis un siècle environ par les médecins. Wilhelm Fliess, l’ORL de Berlin qui fut pendant plusieurs années l’ami le plus proche de Freud, avait une théorie à ce sujet, en liaison avec la sexualité. Ce qui a été découvert récemment seulement, au début des années 80, est le lien entre l’ouverture d’une narine et la stimulation de l’hémisphère controlatéral : ainsi quand la narine gauche est ouverte, l’hémisphère droit est dominant, cela signifiant qu’on aura une meilleure capacité pour les tâches requérant intuition, sensibilité et réceptivité ; par contre, si la narine droite est ouverte, le côté masculin dans la tradition indienne, l’hémisphère gauche sera stimulé et l’on sera plus d’humeur à agir et à analyser.
La dominance hémisphérique doit être inversée chez le gaucher. L’intérêt de cette science des latéralités, qu’on appelle svara yoga, est de savoir à volonté et de façon simple quel hémisphère se trouve stimulé à un moment donné : pour cela, il suffit de constater quelle narine est ouverte, par exemple en bouchant une narine et en expirant vigoureusement, puis en comparant avec l’autre narine ; ou en inspirant par un côté en fermant l’autre avec le doigt et en écoutant la différence de son. On peut aussi changer le côté de la stimulation hémisphérique : si la narine gauche est fermée, en se couchant sur la droite ou en se massant fortement l’aisselle droite, on peu l’ouvrir, et ainsi stimuler l’hémisphère droit ; chez des sujets entraînés, il est certainement possible d’avoir le même résultat par concentration directe sur la moitié droite du corps. Notons que prendre un bain a souvent l’effet d’inverser la latéralité stimulée.
On a beaucoup dit que la méditation stimulait l’hémisphère droit. Dans une revue d’une petite centaine d’études sur le sujet, Earle[3] n’est pas si formel : certes, dans les premières minutes de méditation, il y a une stimulation de l’hémisphère non dominant (le droit chez le droitier) correspondant à l’inhibition de la verbalisation et à un afflux d’images mentales, ainsi qu’à un éveil de l’attention (lié au cortex postérieur droit). Ensuite, on remarque une similarité, une synchronisation entre les deux hémisphères. En corrélant le vécu des méditants avec l’EEG (électroencéphalogramme), on peut supposer que les « expériences de sommet » correspondent à une inhibition corticale des deux côtés, une sorte de trace EEG de la non-pensée… En France, Pierre Etévenon a travaillé sur le rapport de l’EEG et du Yoga[4].
Sans entrer ici dans le détail des rythmes hormonaux en rapport avec la conscience, je me contenterai de mentionner un seul fait qui me semble avoir des conséquences concrètes : la cholécystokinine est sécrétée pendant la digestion et stimule la mémoire. La raison évolutive en est sans doute que l’animal avait intérêt à bien se souvenir de toutes les circonstances qui l’avaient amené à trouver de la nourriture. Sachant cela, je pense que l’habitude de regarder la télévision pendant les repas n’est pas saine, car toute la négativité ou l’incohérence du monde qui se déverse par la « gargouille » du petit écran est mémorisée comme quelque chose de personnellement très précieux, ce qui n’est pas vraiment le cas. A l’inverse, les moines qui ont à longueur d’année des lectures sur des sujets signifiants disent qu’ils s’en souviennent très bien longtemps après : ils associent la nourriture pour le corps à celle de l’esprit. Il y a la solution d’être complètement présent pendant tout le repas, mais c’est beaucoup moins facile qu’il y paraît.
« Soigner son âme – méditation et psychologie » Jacques Vigne – Editions : Albin Michel


[1] « Psychobiologie de la guérison. Influence de l’esprit sur le corps » - E.L. Rossi - Editions : Epi-DDB - 1994 - p.404
[2] « Swara Yoga » - Swami Muktibodhananda – Bihar School of Yoga, Munger, Bihar, Inde – 1984 – p.101
[3] « Cerebral laterality and meditation : A review of literature” - J.-B. Earle – The Journal of Transpersonal Psychology – 1981, 13 – 2 – pp. 155 - 173
[4] « Lhomme éveillé. Paradoxes du sommeil et du rêve » - Pierre ETEVENON – Editions : Tchou – 1990

mardi 20 mars 2012

La méditation ? ! Pourquoi ?

Voici une vidéo qui peut nous guider dans nos réflexions et nous aider à trouver des arguments en nous pour commencer. Faire le premier pas sur le chemin est souvent le plus difficile ; le printemps arrive c'est une belle période pour commencer !


mardi 7 février 2012

Le body-scan


"Avec le body-scan vous apprenez à promener votre attention dans toutes les zones du corps sans vous y attarder. Plus vous pratiquerez cette méthode, plus vous parviendrez à vous sentir à l'aise dans votre corps."

Le body-scan est une méthode de relaxation qui conduit à la méditation.
C'est une étape préliminaire à la méditation, principalement si vous êtes fatigués, tendus, ou irrité, voire stressé.
Vous pouvez pratiquer cette technique allongé mais également assis.

Voici la procédure telle que proposait dans le livre cité en référence :

"Arrangez-vous avoir suffisamment chaud afin que votre corps puisse se détendre. Disposez un coussin sous les genoux si vous avez tendance à souffrir du dos. Allongez-vous sur le dos en adoptant une attitude qui vous permette de rester trente minutes sans bouger.
Veillez à ce que la colonne vertébrale soit droite et que la tête ne soit pas trop haute.
Vous êtes allongé, les yeux fermés et entendez les bruits de votre environnement qui vont et viennent sans votre intervention. Laissez simplement tous les sons vous traverser.
Familiarisez-vous plus profondément avec la terre lors de chaque expiration.
Votre regard rendre à l'intérieur de vous-même.
Percevez d'abord à quel endroit et comment votre corps touche le coussin et le sol. Votre corps se laisse complètement aller à la force d'attraction terrestre. En imagination, dessinez l'empreinte qu'il laisse sur le sol et le coussin. Où se trouvent les points de contact ? Sur les pieds, les cuisses, le dos, le bassin ? Percevez l'attitude des mains, des bras et l'inclinaison de la tête...

Faites un cliché intérieur de ce début et comparez à la fin de la méditation le cliché du début avec celui de la fin....
L'inspiration et l'expiration sont profondes et naturelles, et votre respiration - qui n'est pas influencée par vous - envahit tout l'espace.
Orientez votre attention vers le pied droit et percevez comme le talon touche le sol. Promenez-vous dans le pied et sentez comme le sang coule dans les veines jusque dans les orteils. votre pied est chaud et lourd. Si vous ne parvenez pas à sentir votre pied, sondez-le. La cheville du pied droit s'ouvre. Vous percevez la jambe qui touche le sol et la manière dont la cuisse repose. Le pied et la cheville de la jambe droite sont ouverts, de même que l'articulation de la hanche. La jambe droite allongée sur le sol est chaude et lourde car elle abandonne tout son poids au sol. Elle est suspendue tout simplement à l'articulation de la hanche. La région de l'aine s'ouvre donc également.
Votre attention se promène maintenant dans le pied gauche. Vous percevez à quel endroit et comment le talon gauche touche le sol. Vous explorez le pied gauche, percevez la plante et les différents orteils, le flux sanguin, la chaleur et le poids de votre jambe. La cheville gauche s'ouvre. Voyez si la jambe touche le sol et à quel endroit la cuisse entre en contact avec le sol. La cheville, ainsi que l'articulation du genou et de la hanche s'ouvrent. La jambe gauche est lourde et abandonne tout son poids au sol. La région de l'aine s'ouvre.
Vous percevez maintenant vos deux jambes qui pendent à partir du bassin. Le bassin repose comme une grande enveloppe sur le sol. Le plancher pelvien se détend, le bas-ventre devient mou et la zone de l'aine s'agrandit. Vous pouvez étendre vos organes internes à l'intérieur de toute l'enveloppe du bassin. Vous sentez comment le ventre bouge au rythme de la respiration et la manière dont le diaphragme s'étire et se contracte.
Explorez ensuite le bas du dos. A quel endroit du sacrum ressentez-vous une pression ? A quel endroit les lombaires sont-elles ou non en contact avec le sol ? Comment le bas du dos s'élargit-il ? Promenez-vous en remontant le long du dos à travers les dorsales. Quelles dorsales sont en contact avec le sol et lesquelles ne le sont pas ? Percevez la distance qui sépare les deux omoplates. Comment s'étendent les épaules sur le sol ? Laissez les épaules reposer plus lourdement encore au sol. Percevez la cage thoracique, l'espace entre les côtes qui évolue au fil de la respiration, le mouvement vers le haut et le bas de la pointe du sternum. Prêtez attention à l'inspiration et à l'expiration. Suivez le chemin de la respiration depuis les narines, en passant par la gorge et la trachée jusque dans les poumons et le ventre. A quel endroit du tronc percevez-vous le plus simplement en cet instant précis le mouvement respiratoire ?
Ne vous attardez pas sur les sensations, agréables ou non.
Votre attention se promène maintenant dans votre bras droit qui pend de tout son poids depuis l'épaule. Vous percevez les zones du bras et de l'avant-bras qui touchent le sol, et la manière dont la main droite repose au sol. Le coude et le poignet s'élargissent. Vous explorez les doigts les uns après les autres jusqu'à leur extrémité : le pouce droit, l'index, le majeur l'annulaire et l'auriculaire droit.
Puis vous passez au bras gauche. Percevez la manière dont il est suspendu à l'épaule et dont le bras et l'avant-bras reposent au sol. Le poignet et le coude s'élargissent. Tous les doigts s'abandonnent. Comment la main gauche repose-t-elle au sol ? Explorez-la... jusqu'au bout de chaque doigt.
Pour finir, percevez la manière dont la tête repose au sol et ses zones de contact. Vos cervicales touchent-elles le sol ? A quel endroit de l'occiput ressentez-vous une pression ? De quelle largeur est votre cou ? Percevez-vous souvent la zone du larynx ? La limite du crâne est-elle molle ? Le cuir chevelu et les muscles de votre visage sont-ils détendus ? Les globes oculaires reposent-ils profondément et mollement dans leurs orbites ? Percevez la zone des tempes et la mâchoire. Laissez la mâchoire du bas plonger de sorte que les lèvres s'entrouvrent.
Percevez la manière dont la langue s'élargit dans la bouche et les endroits où elle entre en contact avec les dents.
Votre attention se porte maintenant sur votre corps tout entier. Percevez-le depuis la pointe des orteils jusqu'au bout des cheveux, devant et derrière. Tous les membres pendent, le tronc et la tête sont complètement abandonnés au sol. Votre corps est à cet instant absolument détendu.
[Promenez-vous dans le corps en direction inverse.]
Vous percevez toute la zone de la tête et vous détendez de nouveau l'articulation de la mâchoire et la limite du crâne. Vous sentez la manière dont les épaules reposent amplement au sol, comment le bras droit pend et l'endroit où il entre en contact avec le sol. Vous sentez le bras gauche pendre et l'endroit où il touche le sol. Vous sentez votre dos qui repose au sol, vous descendez le long des vertèbres en commençant par les cervicales. Vous percevez la distance qui sépare les omoplates et vous vous promenez jusqu'au sacrum.
Laissez le coccyx pendre et percevez le plancher pelvien qui s'amollit.
Vous effleurez ensuite la devant du corps. Vous sentez le mouvement des côtes, le sternum, l'étirement et le relâchement du diaphragme. Vous détendez le ventre et ouvrez la zone de l'aine. La jambe gauche pend lourdement depuis l'articulation de la hanche. Vous sentez la cuisse et la jambe. Vous percevez le talon gauche au sol et la vie qui pulse dans chaque orteil. De même dans la jambe droite : vous la percevez qui pend depuis l'articulation de la hanche. A quels endroits la cuisse et la jambe touchent-elles le sol ? Comment percevez-vous le pied droit maintenant ? Sentez-vous chacun des orteils ?
Portez une nouvelles fous voter attention sur le corps tout entier, depuis le bout des cheveux jusqu'à la pointe des orteils et réjouissez-vous du fait que tous les organes et les cellules font leur travail sans que vous interveniez. Vous pouvez vous reposer sur le mouvement respiratoire. vous ondoyez au rythme de votre flux respiratoire comme sur un matelas aérien. Abandonnez-vous au rythme de la vie, dans le va-et-vient, dans l'étirement et le relâchement. Terminez cet exercice en prenant un cliché et comparez celui du début avec celui de la fin. Peut-être avez-vous remarqué au fil de cette promenade quelque chose que vous souhaitez absolument garder en mémoire? Prenez intérieurement note de vos impressions. Laissez-vous le temps de vous relever.
Étirez-vous largement et redressez-vous sur le côté en faisant des pauses afin de ne pas bousculer la circulation sanguine."



Résumé et extraits du livre
"Méditation" - M. Mannschatz - Éditions : Vigot - p.50 à 56








mardi 31 janvier 2012

Parallèle entre les 9 étapes de Yoga Nidra et l'échelle de Patanjali

Rappel :
Yoga Nidra est composé de 9 étapes, dont deux sont le fondement de cette méthode (la Rotation de la Conscience et le Sankalpa)
Voici les 9 étapes dans l'ordre :
1) La Transition de départ (T1)
2) Le Sankalpa (SK)
3) La Rotation systématique de la Conscience dans le corps (RC)
4) La Rotation de la Respiration (RR)
5) Les Paires d'opposé (PO)
6) Les Images Rapides (IR)
7) Les Images Symboliques (IS)
8) Le Sankalpa
9) La Transition de retour (T2)

Je vous propose maintenant de mettre en parallèle les étapes de Yoga Nidra et l'échelle de Patanjali ; effectivement comme vous le constaterez Yoga Nidra respecte une certaine logique que l'on retrouve dans la progression proposée dans le second chapitre des Yoga Sutra :

1) Yama ou relation aux autres => nous retrouvons cette relation à l'extérieure dans la transition 1 ou transition de départ.
2) Niyama ou hygiène de vie personnelle => nous pouvons constater que le sankalpa est une façon de développer une hygiène des images mentales entre autre. C'est une manière d'être en relation avec soi.
3) Âsana ou posture => c'est la partie corporelle du Yoga ; dans la rotation systématique de la conscience dans le corps, il est possible de vivre cette étape du corps.
4) Prânâyâma ou maîtrise du souffle => dans la rotation de la respiration, il est tout à fait possible de développer un souffle long et subtile comme le préconise Patanjali dans le Yoga Sutra.
5) Pratyâhâra ou maîtrise des sens => le travail des paires d'opposé permet de travailler les sens sans s'attacher aux sensations. Une belle occasion de vivre Pratyâhâra.
6) Dhâranâ ou concentration => l'évocation d'images rapides à visualiser le plus clairement possible, donne l'occasion de travailler la concentration mentale.
7) Dhyâna ou méditation => les images symboliques avec tout ce qu'elles véhiculent comme sagesse et enseignement sur le sens de la vie, le vrai centre de l'homme, l'univers... sont de belles occasions de méditer ou de s'ouvrir à la méditation.
8) Samâdhi ou contemplation => je préfère pour cette étape une "traduction libre et personnelle." Je nommerais cette étape le "bonheur sans condition." Je crois réellement que ce bonheur est d'atteindre "son coeur", le Soi véritable. Mais n'est-ce pas également de pouvoir le maintenir en action dans le quotidien ? Dans ce cas le retour vers l'extérieur, nourrit de la sagesse intérieure trouvée dans l'étape précédente, peut être une occasion de vivre, si ce n'est LE Samâdhi, de petits Samâdhi au quotidien.


Thierry Jumeau

mardi 24 janvier 2012

Quels sont les buts de Yoga Nidra ?

Tout d'abord, je devrais vous dire que les buts de Yoga Nidra sont les mêmes que ceux du Yoga. Ils sont présentés de manière claire et précise dans le second chapitre des Yoga Sutra de Patanjali entre autre. Je vous les propose en les reformulant avec un vocabulaire contemporain :
1) l'obtention progressive d'un bonheur sans condition (contemplation dans le texte)
2) diminution des causes de souffrance (que l'on peut comprendre comme diminution des causes de stress tel que nous les vivons aujourd'hui.)
Yoga Nidra, tout comme le travail du mandala ou des contes, est un chemin vers le coeur de soi même. Il est une porte ouverte vers la méditation.
Les buts de Yoga Nidra sont donc d'aider à éliminer les couches successives de scories de notre mental afin de nous amener au coeur de soi et de mettre en lumière notre Être véritable.
Un voyage commence toujours par un premier pas. La pratique régulière, même de courte durée vaut plus que pas de pratique du tout ou qu'une pratique irrégulière !
Alors commencez ou continuez à avancer vers le chemin qui vous mène au Soi, vous y trouverez la "musique du coeur du Monde" !

mardi 17 janvier 2012

Le yoga-nidra : dormir pour s’éveiller

Entretien avec Mathieu

« On enseigne le yoga nidra à partir de son monde intérieur, de ses tripes, des épreuves qu’on a vécues, il faut y mettre beaucoup de soi, autrement cela ne fonctionne pas. »

Quel sont les qualités requises pour enseigner le yoga- nidra ?

Il faut une grande humilité, ce sont vos élèves qui font tout le travail, vous êtes juste là pour les aider, un peu comme un maître- nageur qui apprend à nager. Il faut aussi bien sûr de bonnes bases en yoga (le maître nageur doit savoir nager), le goût des autres, enfin une bonne dose d’humour est recommandée.

Vous allez régulièrement en Inde, y avez vous reçu un enseignement de yoga-nidra ?

Bien sûr, j’ai fait mon premier voyage en Inde en 1972, j’ai été subjugué par le pays et depuis je tente d’y retourner tous les 2 ou 3 ans. J’ai travaillé le yoga-nidra avec Satyananda à Monghir et aussi à Bangalore, j’ai travaillé avec Gitananda, personnage pittoresque, à Pondichéry et avec beaucoup d’autres dont les noms ne vous diraient rien. Il existe de nombreuses écoles de yoga-nidra en Inde, les indiens utilisent le plus souvent le mot anglais «lying» pour désigner cette technique. Le lying de Swami Prajnanpad popularisé en France par Denise et Arnold Desjardins et Fréderic Leboyer est, selon moi, une des nombreuses formes de yoga-nidra.

Certains prétendent que l’enseignement du yoga-nidra est dangereux, on descend dans des états très profonds.

C’est vrai, mais le yoga postural, le pranayama ou la méditation sont aussi dangereux, ils entraînent vers les mêmes états. La vie elle-même n’est pas sans danger, si on veut vraiment vivre, il faut vivre dangereusement. Les vrais dangers ne sont pas au coin de la rue, ils sont au fond de vous.

Je vis à la campagne, un camion citerne me livre régulièrement du propane. J’ai demandé au chauffeur s’il n’avait pas peur de conduire avec, derrière lui, plusieurs tonnes de gaz explosif, il a répondu : «Vous savez, il y a tellement de systèmes de sécurité sur ce camion, qu’il est finalement beaucoup moins dangereux à conduire que ma propre voiture.» Il en va de même de la pratique du yoga-nidra. Il y a des systèmes de sécurité partout, on ne risque rien, à condition, bien sûr, de ne pas faire n’importe quoi et de respecter vraiment la technique sans tenter de jouer aux apprentis sorciers. Cela fait 38 ans que j’anime des séances et il n’y a jamais eu de problèmes. Par contre, durant la formation, lorsque les futurs professeurs encore inexpérimentés commencent a enseigner aux autres, il y a parfois des débuts de dérapages, c’est très pédagogique «ce qu’il faut éviter de faire» et je sais rattraper ce genre de situation.

Comment définiriez-vous le yoga-nidra ?

C’est amusant que vous me posiez cette question seulement maintenant ! Parce qu’effectivement la définition du «yoga nidra» est difficile à donner. On peut dire ce qu’il n’est pas : ce n’est pas une relaxation (même si cela relaxe), cela n’est pas une thérapie (pour reprendre l’exemple du maître nageur, on apprend à nager, on n’essaye pas de sauver de la noyade), etc. Le mot «nidra» signifie «sommeil», selon le yoga, il existe trois état de conscience, l’état de veille où vous êtes en ce moment, l’état de sommeil profond et l’état de sommeil avec rêves, ce dernier état est travaillé dans le svapna-yoga (qui fait parti du yoga-nidra). En yoga-nidra on tente de créer un quatrième état de conscience, où le corps dort alors que la conscience reste éveillée. Allongé sur un tapis c’est très facile à comprendre et plus clair qu’avec des mots comme ici.

Le problème de la définition du yoga-nidra est qu’elle évolue au fur et à mesure de sa pratique. Votre définition du mot va donc se transformer à mesure que vous changez vous-mêmes. Vous êtes personnellement et intimement impliqué dans cette définition. Vous faites partie intégrante de la perception et de l'expérience qu'est le yoga-nidra, aussi aucune définition objective ne peut être satisfaisante. La définition du mot "yoga-nidra" ne peut donc être que mouvante, elle évolue avec la pratique parce que cette pratique libère progressivement de toute étroitesse mentale, des superstitions, des dogmes et des croyances. Je viens de dire que le yoga-nidra n’était pas une relaxation, ce n’est pas tout à fait exact, si l’on prend le mot «relaxation» dans son sens premier qui est juridique. «Etre relaxer» s’est sortir de prison, c’est être libéré. Le yoga-nidra nous aide à nous libérer au sens où le yoga entend ce mot. La bonne définition du yoga-nidra sera celle qui vous libérera.

D’après un document Internet dont voici la référence :

storage.canalblog.com/42/53/504919/59555467.doc

http://www.livregroup.com/livres/doc/105200-yoga-nidra.html

mardi 10 janvier 2012

Les bienfaits du rire sur la santé

Le rire apporte de nombreux bienfaits à l’être humain, tant au niveau physiologique qu’au niveau psychologique ou même relationnel. En voici quelques uns :

Antidote au stress : Le rire est un des remèdes les plus efficaces, économiques et faciles à administrer contre le stress. Le rire assure une bonne oxygénation du sang, favorise la circulation sanguine, est un puissant relaxant musculaire. Grâce au rire, l’hypothalamus (à la base du cerveau) sécrète des endorphines, hormones à propriétés antalgiques qui réduisent les excès d’adrénaline et de cortisol générés par le stress.

Réduit l’anxiété, les états dépressifs, les insomnies : De nombreuses personnes souffrant de migraines, d’anxiété, d’insomnie ou de dépression ont constaté une amélioration de leur état. La plupart d’entre elles ont pu réduire le recours à la médication.

Renforce le système immunitaire : Le système immunitaire joue un rôle très important dans le maintien d’une bonne santé et la lutte contre les infections, les allergies et de nombreux cancers. Des études menées par des psycho-neuro-immunologistes ont démontré que des émotions négatives comme l’anxiété, la dépression ou la colère affaiblissent le système immunitaire du corps, et partant, réduisent sa résistance aux infections. Selon le Dr. Lee S. Berk de l’Université de Loma Linda (Californie, USA), le rire contribue à accroître le taux d’anticorps. Les chercheurs ont trouvé, qu’au terme d’une thérapie par le rire, il y a un accroissement d’anticorps (Immunoglobuline A) dans les muqueuses du nez et des voies respiratoires, ces anticorps étant reconnus pour leur capacité protectrice contre les virus, les bactéries et autres micro-organismes. Les effets positifs du rire sur le système immunitaire contribuent également à renforcer la résistance des personnes souffrant d’un cancer.

Exercice physique salutaire : Une séance de rire de 20 minutes apporte autant de vitalité et de sensation de bien-être qu’une séance d’aérobic ou de jogging, et cela sans transpirer. Selon le Dr. William Fry de l’Université de Standford (Californie – USA), une minute de rire équivaut à 10 minutes d’avirons. Le rire sollicite de nombreux muscles et provoque un massage des organes internes, particulièrement au niveau de l’abdomen.

Réduit la tension artérielle et les problèmes cardiaques : Des expériences ont montré une nette diminution de la pression artérielle après 10 minutes d’une séance de rire. Le rire améliore la circulation du sang et l’oxygénation du muscle cardiaque, réduisant ainsi le risque de formation d’un caillot.

Atténue la douleur : Le rire provoque la sécrétion d’endorphines dans le corps. Les propriétés antalgiques de ces hormones réduisent immédiatement la douleur. Un excellent témoignage des vertus du rire dans un processus de guérison est le livre « La volonté de guérir » de Norman Cousins, ancien rédacteur en chef du Saturday Review et victime à l’âge de 40 ans d’une forme de rhumatisme incurable et très douloureuse : la spondylarthrite ankylosante. Quand les anti-douleurs ne pouvaient plus l’aider, il s’est tourné vers une thérapie par le rire qui atténuait la douleur et l’a de surcroît complètement guéri.

Accroît la confiance en soi et une vision positive des choses : Les séances de rire permettent aux personnes manquant de confiance en elles de vaincre leur timidité et de mieux se sentir dans leur peau. Au travers des exercices pratiqués en groupe, les participants s’affranchissent de leurs inhibitions, deviennent plus sociables et plus extraverties. Au départ, certaines personnes peuvent être hésitantes à rejoindre un groupe de rire par peur du ridicule. Une fois cette étape franchie, elles prennent plaisir à participer aux séances, viennent avec des suggestions, et développent ainsi leur personnalité et leurs qualités de leadership. En outre, ces séances influencent de façon positive la vision de la vie et développe la capacité de rire tout au long de long la journée.

Développe les relations interpersonnelles : « Le rire est le chemin le plus direct entre deux personnes » disait Charlie Chaplin. Rire en groupe crée un sentiment de communauté et favorise l’ouverture aux autres. Le fait de « s’exposer » en train de rire à d’autres personnes renforce les liens d’amitié. Il est significatif de constater qu’il est possible et même particulièrement agréable de rire avec des personnes de tous âges, de toutes origines, de toutes cultures,… Le rire abat les barrières et permet de se faire rapidement de nouveaux amis.

Les contre-indications au rire

Il y a peu de contre-indications au fait de participer à une séance de rire. Les femmes enceintes, les personnes asthmatiques ou ayant un problème cardiaque, consulteront toutefois leur médecin traitant avant de participer aux séances. En effet, certains exercices peuvent provoquer une hyper-oxygénation ou une pression sur la paroi abdominale contre-indiquée dans certains cas.

Ce n'est pas parce qu'on est heureux que l'on rit,

mais parce que l'on rit que l'on est heureux.

http://www.clubderirequebec.com/bienfaitssantedetail_html.htm

lundi 9 janvier 2012

BELLE ANNEE 2012

Voici un merveilleux témoignage pour débuter l'année avec une belle et nouvelle énergie


http://www.youtube.com/v/MhAXmPmTvqw